Vanou...

mardi 28 octobre 2008

Le Palais-Royal rendu aux coquettes


LE MONDE 28.10.08 15h36 •

On y trouve des gants et des souliers fins venus de France, des jeans suédois, des colliers d'ambre russe, des cosmétiques japonais et des vêtements griffés de couturiers américains. Ce grand magasin du luxe se trouve dans les jardins du Palais-Royal, à Paris, devenu en quelques saisons le coin le plus branché de la capitale.


Tout commence en janvier 2006, quand Marc Jacobs, le bouillant directeur artistique de Louis Vuitton, choisit ce lieu improbable, entre soldats de plomb et galeries d'art, comme vitrine de sa propre marque. "Marc Jacobs venait chez moi, car il collectionne les pièces anciennes de haute couture, raconte Didier Ludot, l'un des plus anciens commerçants et célèbre expert de mode vintage, et c'est ainsi qu'il est tombé amoureux de l'endroit..."
GRAND RAOUT MONDAIN
Aussitôt, la fièvre va monter autour de ce jardin, où se sont promenés Louis XIV ou l'écrivain Colette. En juillet 2006, Rick Owens, autre couturier américain, y installe ce qui sera son seul magasin au monde jusqu'en juillet 2008, date à laquelle il inaugure à New York son second point de vente de la planète. Dans un décor de béton gris, avec projection au mur d'un film de Cecil B. DeMille, sont suspendus des vêtements uniformément anthracite, la couleur fétiche de Rick Owens (qu'il baptise "dust"). Au rez-de-jardin, on trouve les pièces emblématiques, tels le manteau de cuir avec ses manches élastiques qui s'enfilent comme des chaussettes (à partir de 1 500 euros) ou le tee-shirt débardeur en coton à 180 euros. Le premier étage est dédié à la fourrure, autre terrain d'excellence de cet ancien directeur artistique de Revillon.
A peine sorties de cette boutique un petit sac en vison en forme de lapin à la main, les élégantes du Palais-Royal peuvent tout aussi bien s'offrir un jean Acne (premier prix : 150 euros). La marque suédoise fait partie des derniers arrivés, au printemps. Elle se prépare déjà, en tant qu'unique boutique française de la marque, à un grand raout mondain : "Fin novembre, c'est ici que l'on pourra trouver la collection Lanvin pour Acne, dessinée par le couturier Alber Elbaz", précise le responsable du magasin, avec un large sourire.
Un marchand en appelant un autre, les arcades des galeries renaissent à la vie. Qui est arrivé le premier, du bijoutier chinois Qeelin, de l'Italien Pellini ou du Russe Annastassi ? Les ballerines en croco, galuchat ou iguane roses signées Delage rivalisent avec les escarpins fins de Pierre Hardy, également créateur de souliers pour Hermès. Les parfums Serge Lutens flirtent avec les effluves de Shiseido et à côté de Didier Ludot et ses petites robes noires, on trouve Gabrielle Geppert, autre spécialiste du vintage, plutôt versée Chanel que Dior.
A peine le gantier Fabre s'est-il installé, à l'été, que l'on apprend l'arrivée d'un rival, également fabricant de gants à Millau. "Des billets doux sont glissés sous les portes, la nuit, on vous demande votre dernière offre, et on vous assure de sa capacité à surenchérir", raconte Alain de Grolée-Virville, dans l'encadrement de sa boutique "Guillaumot, depuis 1761", graveur de Napoléon Ier et de l'Armorial des nouveaux anoblis... "Avant, le Palais-Royal n'était pas un endroit couru. Désormais, c'est comme si les gens sortaient du théâtre, du lundi au dimanche...", affirme notre homme, également expert à Drouot pour les manuscrits anciens.
Prochain motif pour les curieux et fous de mode de se presser au Palais-Royal ? Fin novembre, la créatrice britannique Stella McCartney, la fille de l'ex-Beatles, inaugurera sa première adresse en France : un espace de 400 mètres carrés, avec huit vitrines sur le jardin, en lieu et place de l'ex-prince jardinier. "L'avenue Montaigne est trop convenue, trop "bourgeoise", explique-t-elle. Ici, c'est central, c'est joli, et c'est une atmosphère si parisienne !"
Tout un petit monde à la Balzac achève de disparaître, et les commerçants ne se plaignent pas. "J'ai connu, il y a trente ans, ce bijoutier qui travaillait en vitrine, les éditions musicales Hegel et Mijanou Bardot, la soeur de Brigitte, qui vendait des coussins en forme de gros fruits... Mais le Palais-Royal, c'était mort...", assure Didier Ludot.
Défilé Dries Van Noten en septembre, exposition du sculpteur Xavier Mascaro et spectacle musical, le vendredi 24 octobre : le Palais-Royal ne désemplit plus. "A ce site est attachée une tradition libertine, car le domaine ne tombait pas sous le contrôle de la police", rappelle le conservateur du lieu et architecte des bâtiments de France, Frédéric Auclair. "Le Palais-Royal est synonyme de liberté de moeurs et aussi de liberté de ton, puisque Camille Desmoulins y harangua la foule avant la prise de la Bastille." En attendant, avec ses nouvelles boutiques de mode, le Palais-Royal est rendu aux coquettes.
Véronique Lorelle

mardi 14 octobre 2008


Jean Paul Gaultier relooke Evian
Après Christian Lacroix, c'est au tour de Jean Paul Gaultier de revisiter la bouteille d'Evian. De cet élan sont nés deux modèles de bouteilles, rhabillés de la fameuse marinière Gaultier. La bouteille « prêt-à-porter » est disponible dans les grandes et moyennes surfaces au prix de 2,99 euro. Elle se décline enfermée dans un sac designé par Jean Paul Gaultier en vente aux Galeries Lafayette, au Printemps, à la Grande Epicerie de Paris et dans les Aéroports de Paris. L'eau minérale d'Evian s'offre une version « haute couture » dans un écrin métallisé rehaussé de cristaux Baccarat. Ce collector sera vendu aux enchères au profit de la convention RAMSAR qui lutte pour la préservation des zones humides de la planète depuis plus d'une décennie.

sam enquête


samedi 13 septembre 2008

recherche madeleine désesperement




Pour tous ceux qui affectionnent les photos en sepia, les brocantes, la photographie humaniste des années 50, les objets rétro, les vieilles malles oubliées... alors vous retrouverez un peu votre madeleine perdue dans la maison de campagne de mémé grâce à cette boutique.
Insolite s'il en est, Tombées du camion, nom du temple du revival , recèle un tas de vieilleries qu'on ne trouve plus mais qu'on a vu un peu partout.

Je m'explique : on trouve ici de vieux bracelets, des lunettes qu'on gagnait dans des pochettes surprises, des boutons de manchettes, des poupées en morceaux, des fleurs en plastique, des vieux pins, des portes-clés, etc etc...
dit comme ça c'est pas hyper excitant!

Il est très difficile de restituer l'atmosphère de cette boutique mais on y entend pleins de "oooooooohhhh", de "aaaaaaaaaaaah" et de "regarde regarde ce que j'ai trouvé". un passage s'impose....

Les adresses :
17 rue Joseph de Maistre,
75018 Paris
Métro : Abbesse ou Blanche
Tél : 01 77 15 05 02
20 rue des Lois, 31000 Toulouse

Tél : 05 61 12 44 80
toutes les infos sur
le site
http://www.tombeesducamion.com/. et vente en ligne

La force de l'Age

mardi 2 septembre 2008

mon héros

comme quoi un plaisir ne vient jamais seul (cf.post précédent)
j'ai decouvert le nouveau de Canal pour cette rentrée :
Guillaume Gallienne, un de mes comédiens préférés

ahahahah comme je suis vieille!


et oui aujourd'hui j'ai 22 ans
nous sommes en 1990 et j'adore Beverly hills
pour ceux qui ne le savent pas
je veux pr mon anniv' une photo de chacun de vous via
merci!

vendredi 29 août 2008

TRUE STORY



Roselyne Bachelot en Crocs roses au conseil des ministres?

True story!

comme quoi il n'y a pas que moi qui fait des paris débiles

dimanche 24 août 2008

très très Garrel




Un jeune acteur très parisien? Louis Garrel, évidemment.


Il sera à la rentrée avec un nouveau film, toujours avec Honoré (Les Chansons d'Amour, Dans Paris...) dans une adaptation moderne de La Princesse de Clèves : La Belle personne.


Ce film qui est un pied de nez au propos de Nicolas Sarkosy (rigolo d'autant que Garrel est un peu le beau-frère du président) remet au goût du jour l'oeuvre de Madame de Lafayette tout en se déroulant dans un lycée parisien, à notre époque.


"Tout a débuté avec ces quelques mots de Mme de la Fayette, mots qui ont entraîné dans mon esprit l'idée d'une autre cour, celle d'un lycée parisien, avec d'autres belles personnes, la jeunesse d'aujourd'hui. Cette jeunesse grave et gracieuse, qui m'apparaît si éloignée de ma jeunesse des années 80, dont je garde le souvenir net d'une absence résolue d'élégance, explique Christophe Honoré. Souvent, les films de lycée sont l'occasion de faire le lien avec sa propre adolescence. Ici, ma volonté était inverse. Je voulais les filmer eux, ceux d'aujourd'hui, avec cette part inévitable de distance que leur mystère m'impose. Je voulais filmer leur manière de faire avec un monde qui les agresse, les considère toujours plus ou moins comme des ennemis (...) et dans le même mouvement les désigne comme objets de désir et en fait les canons de la beauté d'aujourd'hui (...) L'adolescence va bien à La Princesse de Clèves."


En gros, Honoré va nous montrer que nos jeunes ont qq chose de plus profond dans leur slim! C'est également l'occasion pour lui de terminer son triptyque parisien en proposant un autre regard sur la ville.


A noter on pourra encore entendre les compositions d'Alex Baupin et on apercevra de nombreux acteurs habitués à la caméra du réalisateur ainsi que la soeur de Louis Garrel.




L'info en plus : le film sera diffusé une semaine avant sa sortie officielle sur Arte soit le 12 septembre prochain. Un peu de temps pour se plonger dans l'oeuvre originale.

samedi 16 août 2008

les Jo vus par les chinois


Les Chinois inventent des mots pour se moquer des JO
Par Emilie Li ah Kim www.rue89.com

(De Pékin) Dans un environnement dominé par la langue de bois et la communication officielle, les Chinois contournent les interdits et les tabous en se servant des ressources de la langue chinoise. Ils inventent au passage des néologismes licencieux, qui se répandent à grande vitesse sur Internet et par SMS.
La souplesse de la langue chinoise se prête parfaitement à ce jeu de trompe-l’oeil, et le résultat est parfaitement adapté à Internet. Le processus est simple: il s’agit de réarranger des mots composés. Les filtres mis en place par les censeurs du département de la propagande sont organisés par mots-clé et donc incapables de déceler le sens du mot nouvellement crée, dont la graphie n’est pas encore prohibée.
Les néologismes fleurissent ainsi depuis le début des JO et les nouveaux mots forgés sont souvent des variations autour du mot jeux olympiques, en chinois: aoyun (奥运). Les significations de ces nouvelles trouvailles langagières sont multiples.
Ca donne par exemple naoyun (闹运), qui signifie des "Jeux pénibles" ou encore des "JO trop bruyants", ou tout simplement "non aux JO". Voyez la proximité phonique entre nao et no!
Il y a aussi, nous signale Stéphanie Ollivier, une expression qui est désormais très en vogue chez les Pékinois que le battage olympique a fini de saturer : biyun (避运) éviter les Jeux. C’est aussi un homophone pour le mot contraception en chinois. Et en filant la métaphore on obtient le biyuntao (避运套) aussi préservatif en chinois, c’est l’expression argotique du moment dans l’industrie touristique pour désigner les "package qui permettent d’éviter les Jeux". Stéphanie a pour sa part été invitée à une "soirée biyun"…
Une parodie de la ligne officielle
Chen Feng, célèbre journaliste, a lancé pour sa part une série d’articles satiriques
sur son blog [1], caricaturant le travail de préparation des JO. Il l’a nommé gongwaiyun(恭外运) autre néologisme qui signifie "évènement au cours duquel les athlètes sont reçus respectueusement". Son homophone signifie accessoirement "grossesse extra-utérine".
La sécurité et la protection de l’environnement sont les cibles favorites de sa plume assassine, voici l’extrait de "l’express de la grosses extra-utérine" numéro quatre:
"Un porte-parole a annoncé hier que le gouvernement considère l’adoption de mesures encore plus drastiques pendant la période des Gongwaiyun, afin d’assurer la protection environnementale. Le porte-parole s’est déclaré outré par les arrières-pensées de quelques médias étrangers qui, à la vue du ciel récemment spectaculaire de Pékin ont critiqué la pollution environnementale.
Il déclara: "L’impossibilité de voir clair relève d’une beauté brumeuse et ne représente en aucun cas un air de mauvaise qualité." Citant un exemple, il dit : " dans un hammam, on ne peut pas voir clair. Ca s’appelle de la vapeur et non de la pollution." Citant un autre exemple, il dit, "Sur la lune on peut voir clair. Pensez vous que la qualité de l’air est bonne là-haut?"
Cependant, il a aussi ajouté qu’afin de permettre à la foule de nations étrangères de comprendre pleinement notre niveau d’engagement au slogan "Un monde, Un rêve de printemps", en plus des ordres récents pour interrompre la production d’un plus grand nombre d’entreprises, le gouvernement va se pencher sur le fait d’empêcher tous les gens considérés comme appartenant aux "Trois Sans-rien" (sans pouvoir, sans argent, sans éducation) de conduire leur véhicule, à part ceux dont la plaque d’immatriculation ne finit pas par un nombre pair ou impair. Les entreprises des "Trois Sans-rien" seront uniquement autorisées à fonctionner la nuit, après 25:00.
Lorsqu’un reporter lui demanda qu’est-ce qu’il serait fait si les résultats ne pouvaient être atteint dans les temps, le porte-parole répondit avec un sourire mystérieux: "le gouvernement a déjà identifié la plus large source de pollution, et va adopter des mesures drastiques pour la contrôler." Des sources ont révélé que les mesures drastiques du gouvernement inclueront l’interdiction aux "Trois Sans-rien" d’émettre des vents. Les contrevenants seront punis."
Cette chronique satirique use d’un ressort commun aux mots neufs crées sur la blogosphère : le rabaissement de ce qui est officiel et sérieux sur le plan matériel et corporel. La réinterprétation vise clairement à railler mais aussi à créer un véritable décalage.
A la sphère officielle, où le langage est poli, d’où toutes les aspérités sont gommées, s’oppose une sphère non-conformiste, qui, non contente de combattre la langue-de-bois, réinvente la langue chinoise.
Merci à Mélinda Liu [2] et à son blog "countdown to Beijing" [3] sur Newsweek.com, qui a parlé de Cheng Feng, et à Stéphanie Ollivier [4] pour sa contribution linguistique.
URL source:
http://www.rue89.com/hors-jeux/les-chinois-inventent-des-mots-pour-se-moquer-des-jo
Liens:[1] http://chenfenging.blog.hexun.com/21586145_d.html[2] http://www.newsweek.com/id/32420[3] http://blog.newsweek.com/blogs/beijing/default.aspx[4] http://www.rue89.com/making-of/rue89-aux-jo-de-pekin-100-hors-jeux

mercredi 13 août 2008

damier de fleurs


voici qq photos prises au château de Valencey, il s'agit d'un énorme damier de fleurs façon jardin à l'anglaise. Une grosse envie de courir dedans sur une musique type la ptite baraque dans la prairie mais on n'avait pas le droit!



Marc à Paris



La rentrée apporte toujours son lot de nouveautés! Merci pour la phrase toute faite vous me direz!

Bon, ma réjouissance ne sera peut-être pas partagée par tous mais moi je tape des mains (c'est ce que je fais quand je suis contente/excitée/les deux!) et je retiens mon souffle pour l'ouverture de la première boutique en Europe de la ligne Marc by Marc du famous Mr Jacobs au numéro 19 de place du Marché Saint Honoré!

Soit 200m² dévolu à la seconde griffe du créateur, ces collections "low cost" - au regard des collec Marc Jacobs et Vuitton, seront disponibles à Paris en octobre.
Bien entendu, on est loin de la politique de prix pratiquée par H&M mais on attendra les soldes en ... janvier 2009!

mardi 12 août 2008

la Bionade à Paris

J'ai trouvé un endroit où je pourrais trouver - enfin! de la bionade au sureau.

Ce breuvage allemand que j'associe à mes Vacances à Hambourg, est vendu dans un petit resto bio, of course, 17 rue Martel dans le Xe, soit à deux pas de mon travail. Le resto s'appelle Le Look, c'est un sommet de la arty-branchitude-parisienne-bio-fooding. Une chose est sûre, ils vont souvent me voir passer.

Avis aux lecteurs, si vous connaissez d'autres endroits où je puis en trouver à Paris, mettez-moi un post!

dimanche 10 août 2008

en attendant la rentrée...

... je m'entraîne pour la Parisienne

mais qui est-elle?

UNE FEMME DYNAMIQUE !

La Parisienne a 37 ans (âge moyen),

Quelques chiffres de l'édition 2007 pour mieux la connaître.
Les chiffres de 2007 :

  • 13 102 inscrites
  • 10 921 arrivantes
  • 3 697 Mamans
  • 222 Grand-mamans
  • 75 Journalistes inscrites
  • 53 journalistes à l’arrivée
  • 518 Mère-filles
  • 2 589 participantes inscrites au Challenge Copine
  • 125 équipes au Challenge Clubs et Entreprises soit 3 297 personnes
  • 52 nationalités représentées
  • 1 215 participantes venant de province
  • 7 082 participantes venant de banlieue (77, 78, 91, 92, 93, 94, 95)• 4 234 participantes venant de Paris (75)
  • 22 000 inscrites à la Newsletter
  • 24 492€ reversés à la Fondation pour la Recherche Médicale


...Ce qu'elle nous a raconté

Résultats d'un sondage réalisé par La Parisienne en 2007

Elle mesure 1m64, porte une taille M, chausse du 38.5, pèse...

Elle fait du sport 2 fois par semaine pendant 1 heure.

Elle craque essentiellement pour le chocolat et le sucré, mais aussi le fromage et la charcuterie. Et à l’apéro, elle est plutôt «tomate cerise» que «saucisson sec».


Ce qui la motive à courir La Parisienne, c'est avant tout de participer à un événement féminin et la fierté de l'avoir fait.



Ses bonnes résolutions après un week-end à La Parisienne: courir régulièrement et préserver davantage de temps pour son bien-être !

jeudi 7 août 2008

Chartier

A l'heure où la Ville se vide et où chaque boutique laisse apercevoir un petit écriteau "fermé pour congés", trouver une bonne table devient complexe. Évidemment, il y a toujours les grandes enseignes qui s'emplissent de touristes laissant traîner leurs guides sur la table et alors on se sent un peu étranger dans sa propre ville.
Du coup, c'est l'occasion de revisiter ses classiques. Avec Coralie, un peu furieuses et surtout très déçues de ne pas avoir pu déguster nos nouilles chinoises, nous sommes allées manger un vrai steak tartare chez Chartier, un des derniers bouillons des grands boulevards.

Certes, le lieu est aussi un brin touristique mais le mois d'août avait eu raison de l'agitation quotidienne de cette cantine. Additionnant le cote désuet/rétro de ce beau/haut lieu parisien au "poids" de la cuisine tradi (on marche moins vite après!), on a vraiment eu raison d'y aller surtout que nous avons pu assister à une querelle entre le serveur 18 et le 51.
Oui, oui, tout est numéroté chez Chartier!



Conclusion de ce déjeuner, il faut savoir revenir aux sources!

"L'affaire Siné", une chronologie

De jour en jour dans les journaux, presque d'heure en heure sur les blogs, « l'affaire Siné » prend de l'ampleur. Les partisans de Siné et ceux de Philippe Val, directeur de Charlie Hebdo, se répondent à coup de lettres ouvertes, pétitions, diatribes, engageant chacun sinon à se rallier, du moins à se positionner sur le prétendu antisémitisme du caricaturiste de Charlie. Difficile devant l'emballement médiatique d'y voir clair. D'autant que le différend entre Siné, 79 ans, et Philippe Val, 55 ans, s'il explose aujourd'hui, ne date pas d'hier. Cette chronologie tente de résumer les prises de positions des deux camps.11 juinDans un post-scriptum à son article publié dans Télérama et consacré à Denis Robert et à ses nouveaux démêlés avec l'institution financière luxembourgeoise Clearstream, notre consœur Weronika Zarachowicz rappelle qu'« ironie de l’affaire : Clearstream a pour (excellent) avocat Richard Malka, qui défend aussi Charlie Hebdo. La liberté de la presse, ça va un temps… il faut bien vivre. »25 juinDans son éditorial de Charlie Hebdo, Philippe Val prend la défense de son avocat, Richard Malka et résume les années d'enquête de Denis Robert à de la diffamation. Juste avant de diffamer à son tour Weronika Zarachowicz en assimilant son article aux Protocoles des sages de Sion, faux document antisémite notoire, rédigé au XIXe pour accréditer la thèse d'un complot juif mondial.Blessée, notre consœur adresse un droit de réponse à Philippe Val, qu'il refusera de publier : « Vous établissez un lien entre mon travail et les Protocoles des Sages de Sion, impliquant que je suis donc adepte du grand complot antisémite. C'est abject. Diffamatoire. Et d'autant plus rance de la part de quelqu'un qui donne des leçons de déontologie et affiche sans cesse sa prétention à défendre les grands principes. » C'est Richard Malka en personne, l'avocat schizophrène, qui lui répond dans une lettre à la rhétorique pour le moins tordue dans laquelle éclate le conflit d'intérêts lié à sa double casquette d'avocat de Charlie et de Clearstream. « Et, au-delà de ma personne, vous rendez vous compte que Clearstream, loin d’être une abstraction fantasmagorique, constitue une société dans laquelle 1.500 personnes travaillent et qui, toutes, ont également été blessées d’être assimilées à des commanditaires de tueurs russes, rôle que vous attribuez aux tribunaux français. Cette comparaison ne vous paraît-elle pas relever quelque peu des excès que vous dénoncez ? » Dans son blog sur bakchich.info, Sébastien Fontenelle, est l'un des rares à faire cas de la polémique : lire Philippe Val fait sa vilénie mercredique.2 juilletDans sa chronique hebdomadaire de Charlie Hebdo, si judicieusement intitulée « Siné sème sa zone », Siné s'abstient de donner son point de vue (contradictoire) sur « l'édito-lynchage » de son rédacteur en chef et choisit de remplacer sa prose par un bandeau « Autocensure ». Juste en dessous de ce qui sera perçu comme une ultime provocation, Siné ironise sur une éventuelle conversion au judaïsme de Jean Sarkozy avant son mariage annoncé par la presse avec la fille du fondateur des magasins Darty : « Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l'UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n'est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! »8 juilletLe journaliste Claude Askolovitch, commente l'article sur RTL dans l'émission On refait le monde, dont il est l'un des chroniqueurs : « C'est une affaire qui a mon avis va faire beaucoup de bruit. C'est un article antisémite dans un journal qui ne l'est pas qui s'appelle Charlie hebdo. » 17 juilletLa machine médiatique est lancée, comme le résume cet article de Rue89. Val saute sur l'occasion pour engager une procédure de licenciement à l'encontre de son collaborateur qui refuse de s'excuser et dénonce le procès en sorcellerie dont il s'estime victime.18 juilletGuy Bedos, ami proche de Denis Robert (tout se tient), se fend d'une lettre ouverte au directeur de la publication de Charlie Hebdo dans laquelle il n'hésite pas à comparer les méthodes de managment de Philippe Val à celle de Nicolas Sarkozy : Philippe Val, Tu es à Charlie Hebdo ce que Sarkozy est à la France. Lettre dans laquelle Bedos estime que le prétendu antisémitisme de Siné n'est qu'un prétexte avancé Val pour se débarraser une fois pour toutes de celui dont il n'a jamais partagé les prises de positions contradictoires sur le conflit israélo-palestinien. Siné s'en prenant presque toutes les semaines à la politique israélienne. Val ayant la facheuse tendance à confondre Palestinien et terroriste.Un peu plus tard dans la journée, c'est au tour de Gisèle Halimi, qui a participé à la création de Charlie, d'apporter son soutien au dessinateur et de dénoncer le « prétexte » : « Siné n'est pas ce qu'il est convenu d'appeler un ami. Sa misogynie volontairement primaire nous a tenus éloignés l'un de l'autre, malgré quelques causes communes essentielles (anticolonialisme, antiracisme etc.). La direction de Charlie Hebdo vient de le licencier brutalement. Motif allégué : propos antisémites. A la lecture attentive de ses quelques lignes, je suis en mesure d’affirmer – en spécialiste du droit de la presse – qu’il ne s’agit que d’un prétexte ; un procès pour antisémitisme n’aurait guère de chances d’aboutir. » Sur le Net, une pétition de « soutien inconditionnel » à Siné circule, réunissant les dessinateurs – Willem, Pétillon, Pichon, Philippe Geluck, Desclozeaux –, des écrivains tels Gilles Perrault, François Maspero et Raphaël Confiant, des philosophes comme Michel Onfray et Daniel Bensaïd, les humoristes Guy Bedos et Christophe Alévêque, l'écrivain et cinéaste Fernando Arrabal, le réalisateur Pierre Carles, des enseignants, des journalistes – Denis Robert, Denis Sieffert... –, la comédienne Marina Vlady, le porte-parole de la LCR Alain Krivine, l'entarteur Noël Godin... 22 juilletLes amis de Philippe Val ne sont pas en reste. La Licra et SOS Racisme soutiennent le directeur de Charlie Hebdo. Ainsi que Bernard-Henri Lévy, qui prend la défense de son ami dans une tribune du Monde : « Bouffer du curé, du rabbin, de l'imam – jamais du « Juif » ou de l'« Arabe ». »A suivre...
Jérémie Couston
article pris sur le site de Télérama

mercredi 6 août 2008

Classique au Parc Floral : Calendrier

Samedi 9 août 2008
Danses hongroises:
Béla Bartok, Johannes Brahms, Béla Bartok
Nicolas Dautricourt, violon European Camerata Laurent Quénelle, direction

Dimanche 10 août 2008
Ballades à six voix - Die Singphoniker
OEuvres de Schubert, Schumann, Grieg, Saint-Saëns, Duke Ellington, Sting, Stevie Wonder, Simon and Garfunkel…
Alfons Brandl, ténorHubert Nettinger, ténorManuel Warwitz, ténor Michael Mantaj, baryton basseChristian Schmidt, basseBerno Scharpf, basse et piano


Samedi 16 août 2008
Le souffle de Rossini
Giuseppe Maria Cambini,
Gioacchino Rossini, Anton Reicha
L'Harmonie bohémienneEnsemble à vent
Direction et clarinette : Gilles Thomé

Dimanche 17 août 2008
Au temps des Trois Mousquetaires
OEuvres de Praetorius, Moulinié, Blanchard Corrette, Boesset, Scheidt ….
Ensemble La FeniceJean-François Novelli, ténorJean Tubéry, direction Des Trois Mousquetaires à Vingt ans Après

Samedi 23 août 2008
Folk Songs
Joseph Haydn, Benjamin Britten, Moussorgski/Chostakovitch,
Frank Martin, Ludwig van Beethoven
Irina Debaghy, mezzo-sopranoTrio Fanny Hensel Thierry Maurin, violon Silvia Lenzi, violoncelleFrançoise Tillard, piano

Dimanche 24 août 2008
Le Rêve américain
George Gershwin, Gerald Shapiro, Steve Reich, Thierry Pécou
Ensemble Zellig Anne- Cécile Cuniot, flûtes Etienne Lamaison, clarinettesLaurent Cabaret, tromboneSilvia Lenzi, violoncelleFrançois Merville, batterie et percussionsThierry Pécou, piano et direction

Samedi 30 août 2008
Duos à cordes
Maurice Ravel, Igor Stravinski, Zoltan Kodaly
Olivier Charlier, violon Raphaël Chrétien, violoncelle

Dimanche 31 août 2008
Brahms aux champs
Johannes Brahms
Olivier Charlier, violon Raphaël Chrétien, violoncelle Orchestre « Les Siècles» François-Xavier Roth, direction

Samedi 6 septembre 2008
Fanfares romantiques
Musiques pour ensembles de cuivres au temps de Berlioz
Les Cuivres romantiques (14 musiciens sur instruments d'époque)


Dimanche 7 septembre 2008
Mahler et la chanson populaire
Gustav Mahler
Lieder du Knaben Wunderhorn
Delphine Haidan, mezzo-sopranoLaurent Naouri, barytonMarie-Josèphe Jude, piano


Samedi 13 septembre 2008
Au Pays de Walter Scott
Wolfgang Amadeus Mozart, Robert Schumann, Félix Mendelssohn
Orchestre national d'Ile de France Eric Lesage, piano Gordan Nikolitch, violon et direction

Dimanche 14 septembre 2008
Tempesta e Concerti
Joseph Haydn
Le Cercle de l'Harmonie Julien Chauvin, violon et direction Atsushi Sakaï, violoncelle et direction Alexis Kossenko, flûte et direction


Samedi 20 septembre 2008
Berlioz et les Ballets russes
Hector Berlioz, Nikolaï Rimski-Korsakov, Piotr Ilitch Tchaïkovski,
Modest Moussorgski
Wilke te Brummel stroete, soprano Chanteurs-danseurs du CNSM de Lyon Ensemble Carpe Diem Jean-Pierre Arnaud, direction

Dimanche 21 septembre 2008
Autour de Chopin
Joseph Haydn, Gioacchino Rossini , Frédéric Chopin
Hortense Cartier-Bresson, pianoEckhard Rudolf, contrebasse Quatuor Rosamonde

MIAM'

Les 5 et 6 septembre prochains, pluie d'éclairs chez Fauchon, 34 créations exceptionnelles du chef Christophe Adam seront spécialement en vente pour les gourmands : des sucrés, pamplemousse, smocking choco, "Mona Lisa" création star choco-amande mais aussi des salés comme le "Saumon-petits-pois", si si....

Le rendez-vous est donc donné 24-26 place de la Madeleine pour fêter la rentrée mais attention chaque éclair vous délestera de cinq euros, le plaisir a un prix!


dimanche 3 août 2008


Il y a des adresses qu'on aime partager, on nous les a recommandées et on fait de même.


Cuisine et confidences est un bon exemple. Ce petit resto de la place du marché St Honoré pour ceux qui ne connaissent pas encore, est un resto qui arbore une belle terrasse donnant sur la construction de verre qui remplace l'ancienne halle du marché.
Attention, il y a deux restos sur cette même place, mais celle près du American Apparel est la seule vraiment ensoleillée. On peut aussi manger dedans, la déco mélange ancien et nouveau en arrivant à garder une atmosphère agréable, ce qui est assez difficile - ce genre de mélange frisant souvent le mauvais goût. En somme Cuisine et confidences, c'est l'idéal pour un brucnh entre amis. Ici on ne vous presse pas (ndrl le turn over du Pain quotidien) et on vous bichonne.


Le brunch est simple mais bon, copieux mais pas trop! Fini les brunch qui vous empêche de faire quoique ce soit après parce qu'on caresse de peu l'indigestion.


Les premières formules commencent à 19 euros, les produits sont bons et on est juste bien!

Barney is my man!

vendredi 1 août 2008

les petites boutiques passage du Trésor





Dans la chahut du Marais, il existe un trésor de calme, un petit passage arborant qq étroites terrasses mais aussi depuis peu, trois jolies boutiques aux devantures colorées.






Cet endroit c'est l'impasse du trésor!

dimanche 27 juillet 2008

Image du jour


Le Génie de la Liberté, statue d'Augustin Dumont (1801 - 1884), couronnant la colonne de Juillet, sur la place de la Bastille à Paris

jeudi 24 juillet 2008

Undiz débarque à Paris



La marque prend ses quartiers aux Halles à Paris. Le concept de cette marque de lingerie: le "mix and match", soit mélanger et superposer des dessous colorés et pas chers. Car porter des dessous dépareillés n’est plus une honte, bien au contraire, c’est un style que l’on cultive. Les tops et surtout les petites culottes Undiz seront disponibles dès le 18 août au niveau -3 du Forum des Halles.

"I have a dream"


Daniel Barenboim :
"Je rêve qu'Israéliens et Palestiniens aient le courage d'affronter le passé"
LE MONDE 23.07.08
Il n'y a pas de jour sans que je ne réfléchisse au conflit israélo-palestinien. Et il n'y a pas de jour sans qu'il me fasse souffrir. Tout ce que je fais est inspiré de cette souffrance, de cette blessure que le temps ne fait qu'augmenter.
Que je dirige à Berlin, que je fonde l'orchestre Divan, composé d'Israéliens et d'Arabes, ou que je donne, comme récemment à Jérusalem, un concert à destination de nos deux peuples. Ce conflit me ronge, m'obsède. Avoir serré, enfant, les mains de David Ben Gourion ou de Moshe Dayan ne m'a guère converti à la politique. Je considère que politiques et militaires n'ont fait qu'envenimer le conflit. Un conflit dont les racines sont profondément et uniquement humaines. C'est pour cela que je me sens qualifié pour évoquer le sujet. Cela fait si longtemps que je rêve à la "solution".
Je suis né en Argentine en 1942. Mes grands-parents, paternels et maternels, étaient des juifs russes qui avaient fui les pogroms en 1904. Je n'ai jamais demandé beaucoup de détails, mais l'histoire de mes grands-parents maternels m'a toujours fasciné. Tous deux avaient entrepris seuls le périlleux voyage ; elle, à 14 ans, lui, à 16 ans. A l'arrivée de leur bateau, les autorités argentines annoncèrent que seules les familles auraient le droit de débarquer. "Marions-nous !", a suggéré mon grand-père. Ce qu'ils firent, avant de débarquer, puis de se séparer, de se retrouver par hasard, deux ou trois ans après, et de tomber amoureux. "En fait, il était déjà amoureux de moi sur le bateau", a toujours dit ma grand-mère.
C'était une fervente sioniste. En 1929, elle est même partie six mois en Palestine, ses trois filles sous le bras (y compris ma mère, qui avait alors 17 ans) pour voir s'il était possible de s'y installer. La famille de mon père, en revanche, était totalement assimilée, et l'idée de "Terre sainte" n'avait pour elle aucune signification. La communauté juive argentine était importante, c'était même la troisième au monde après celles des Etats-Unis et d'Union soviétique. Nous fréquentions moins la synagogue pour des raisons religieuses que parce que c'était un centre de la vie sociale juive, où l'on jouait, chantait, dansait. On ne ressentait pas d'antisémitisme. Mais je sais que, en 1943 ou 1944, l'organisateur d'un concert que donnait mon père dans le sud de l'Argentine lui avait demandé de faire le salut nazi avant la représentation. Le général Peron faisait, en fait, régner une atmosphère bien particulière. Il s'était fait payer pour laisser entrer en Argentine de nombreux criminels nazis : Bormann, Eichmann, Mengele. Puis il avait accepté l'argent de juifs fortunés pour accueillir des milliers de survivants de la Shoah. On racontait que, pour un bateau de 600 personnes, il fallait verser un demi-million de dollars !
Mon père, qui haïssait cet esprit de corruption, avait refusé qu'on me décerne une bourse Eva Peron. Et puis, comme mes dons de musicien se précisaient, mes parents ont pensé qu'il était important que je puisse grandir et m'épanouir dans un pays dont j'appartiendrais très naturellement à la majorité plutôt qu'à une minorité, quelque part dans la diaspora. Décision fut donc prise : en 1952, la famille Barenboim émigrait en Israël.
Quel optimisme alors, dans ce pays ! C'était l'époque du mot d'ordre "Transformons le désert en jardin". Et il n'y avait pas de pays plus social et plus idéaliste. Tout paraissait possible. Tout était en progrès. J'avais tout juste 10 ans et ne parlais qu'espagnol, mais je me suis tout de suite adapté. Et si j'y ai passé relativement peu de temps - j'ai très vite voyagé pour mes études et des concerts -, j'ai immédiatement embrassé l'idéal, l'énergie, l'enthousiasme de ce pays. La minorité persécutée pendant des siècles s'y transformait en une majorité ardente ; une nation dans laquelle il y avait non seulement des avocats, des médecins, des banquiers ou des artistes, ces fameux métiers "libres" de la diaspora, mais aussi des agriculteurs, des policiers, voire des prostituées. Je ne voulais plus rien avoir à faire avec l'Argentine. Toute mon âme était dans le présent et l'avenir d'Israël.
En 1966, j'ai rencontré à Londres la violoncelliste Jacqueline du Pré. Nous sommes tout de suite tombés amoureux et avons décidé de nous marier. De son propre chef, elle a décidé de se convertir, sans doute en pensant aux enfants que nous pourrions avoir. Et c'est ensemble, alors que la guerre semblait inévitable et que les tanks étaient en chemin, que nous avons pris, le 31 mai 1967, l'un des derniers vols de passagers pour Israël, afin d'y donner des concerts. La musique était notre arme.
Jusque-là, je n'avais guère rencontré de Palestiniens et ne m'étais pas préoccupé de leur sort. On nous les décrivait comme ignorants, voleurs, dénués de culture. On affirmait qu'ils étaient tous partis, en 1948, parce qu'ils n'acceptaient pas l'Etat hébreu. La vérité, c'est que dans le meilleur des cas on les avait encouragés à partir et dans le pire on les avait jetés dehors ! En 1970, après le fameux Septembre noir qui vit le massacre de milliers de Palestiniens par les troupes du roi Hussein de Jordanie, Golda Meir, le premier ministre israélien, s'est exclamée : "Qu'est-ce qu'on a à nous parler des Palestiniens ? C'est nous le peuple palestinien !" Ce fut pour moi un choc et un éveil. Notre attitude m'est apparue soudain moralement inacceptable, et j'ai commencé à m'intéresser à ceux qui, contrairement à l'opinion commune en cours, avaient déjà peuplé notre sol avant que nous nous y installions. Il n'était que temps, j'avais 27 ans !
Tout a changé, de toute façon, après la guerre des six jours. Israël s'est résolument tourné vers les Etats-Unis. Les traditionalistes ont dit : "Pas question d'abandonner les nouveaux territoires : ils ne sont pas occupés, ils sont libérés." Les religieux ont renchéri : "Ils ne sont pas uniquement libérés, ce sont des territoires "bibliques" libérés." Adieu, le socialisme.
Au lieu de se comporter en conquérant responsable du sort des conquis, comme l'aurait voulu la règle, Israël a agi envers les Palestiniens avec le plus grand mépris. Où sont les écoles, les hôpitaux, les conservatoires qu'il aurait dû avoir à coeur de construire sur la rive ouest du Jourdain ? Pourquoi la survivance de ces camps de réfugiés misérables, quand il aurait été si facile pour l'armée de les remplacer par des logements décents ?
Tout serait alors différent ! Réalise-t-on que 85 % des Palestiniens vivant dans les territoires ont moins de 33 ans et n'ont pas connu une autre vie ? On sait que la haine se transmet de génération en génération. On a manqué non seulement d'humanité, mais aussi de vision. Où est-il passé, le mythe de l'intelligence juive ? Comment ne pas comprendre que notre obstination à ne pas reconnaître l'histoire met en danger l'existence même d'Israël ?
La violence n'a fait que succéder à la violence, la guerre aux attentats terroristes. Cela a longtemps fait la une des journaux. Aujourd'hui, c'est en pages intérieures, "notre" conflit étant désormais englobé dans une crise plus mondiale. Mais le drame demeure. Chaque nuit, les Israéliens rêvent qu'à leur réveil les Palestiniens auront disparu, et les Palestiniens rêvent qu'au petit matin les Israéliens seront repartis.
Je fais, moi, un autre rêve. D'abord qu'on reconnaisse qu'il n'y a pas de solution militaire pour résoudre le conflit. Annapolis est une caricature, et chaque triomphe militaire israélien n'a fait qu'affaiblir politiquement Israël. Ensuite, qu'on revienne sereinement à la source du problème, qui est la conviction, partagée par deux peuples, d'avoir le droit de vivre sur le même territoire. C'est là-dessus qu'il faut se concentrer.
Il faut avoir le courage d'affronter le passé. Les Palestiniens ont besoin que les Israéliens reconnaissent que la terre qu'ils ont investie et dont ils ont voulu faire leur propriété exclusive après la tragédie de la Shoah - avec l'assentiment du monde occidental rongé de culpabilité - était déjà peuplée. Les Israéliens ont besoin que les Palestiniens acceptent la légitimité de l'Etat d'Israël. Les Palestiniens ont besoin de justice, les Israéliens de sécurité. Toute violence est contre-productive. Les destins de nos deux peuples sont inextricablement liés.
Je rêve que nos deux populations reprennent ensuite le dialogue. Je rêve qu'elles aient envie de construire collectivement l'avenir. Et je rêve que deux Etats indépendants et interdépendants se développent côte à côte en partageant une vie économique, scientifique... et culturelle. Y a-t-il meilleur endroit qu'un orchestre pour expérimenter la notion d'interdépendance ?

Raphaëlle Bacqué et Annick Cojean

un passage nommé...


dimanche 20 juillet 2008

en terrasse

Pour finir, cette petite semaine active! quoi de mieux qu'un peu d'oisiveté en terrasse. Ce soir, ce fut à la terrasse du Café de la Place Verte, rue d'Oberkampt, autour d'un lassi épicé et c'était vraiment délicieux...


samedi 19 juillet 2008

KÄRAMELL



L'une des spécialités de la Finlande, les bonbons au réglisse salé, sont maintenant trouvables à Paris dans une petite boutique de la rue des Martyrs. Bon, c'est assez particulier mais il faut essayer!

Environ 200 références nous sont proposées et pas seulement des bonbons scandinaves....

le seul mot d'ordre de cette boutique, des bonbons moins chimiques et donc meilleurs pour notre santé. Quelle chance que cette boutique soit à 5 min à pied de mon nouveau bureau!

Lena Rosen nous propose donc des bonbons au réglisse salé, des énormes réglisses (normaux), des oursons au chocolat, des chewing-gum d'un mètre, une foule de chocolat, des frites qui piquent aux parfums étonnants (myrtille, melon...), du caramel, des guimauves, etc...


Käramell - 15 rue des martyrs Paris 9e01.53.21.91.77 - www.karamell.frDe 11h à 20h sauf le lundi - M° N.D de Lorette
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mercredi 16 juillet 2008

voila l'été! voila l'été!

Ça y est la capitale se vide!


les hordes de cadres travailleurs en costumes sont remplacées par des bans de touristes en tongs! On entend tout un tas de langues étrangères à chaque coin de rue. Et le nombre de métro baisse. Chaque chose a son avantage.


Mais surtout c'est le début des festivals : mardi dernier, avec le concert de musique classique au Jardin du Luxembourg pour le démarrage de Paris quartier d'été et le même jour la première projection du festival de la Villette. A savoir, cette année, la séance est payante, 2 euros l'entrée.
(voir billet précédent pour la programmation)


Le 21 juillet s'ouvre en musique la nouvelle édition de Paris Plage pour célébrer la présidence française de l'union : concert de musique classique à l'hôtel de Ville. L'Hymne à la joie, 9e symphonie de Beethoven, interprétée par le Orchestre nationale d'Ile-de-France commence à 18h30. S'ensuit un pic-nique géant sur deux sites : devant le Centre Georges Pompidou et devant le bassin de la Villette, métro Stalingrad. La particularité de cette année, c'est les bals organisés près du canal tous les soirs : au programme cours de swing, salsa...
Pour les Parisiens aoûtistes, il y a aussi le festival Claire de lune organisé par le Forum des Images. Le concept des projections un peu partout à Paris et parfois dans des endroits atypiques, ça permet de varier avec le festival de la Villette.
Bien entendu, je ne suis pas exhaustive, il y a encore plein, plein, plein d'autres choses à faire à Paris cette année!


lundi 14 juillet 2008

Brunch

Ceux qui me connaissent, savent ma passion pour le brunch. Je voulais partager ma fierté pour avoir fait mes premiers bagels home made lors de mon dernier brunch.

Le résultat est satisfaisant, on aurait pu prendre mes petits pains pour ceux qu'on trouve dans les Deli's du Lower east side. Je vous laisse en juger via cette photo du dernier bagel qui a survecu au brunch. Servi avec du Philadelphie local et du saumon fumé c'était un régal!

Je prépare déjà la seconde fournée!

vendredi 11 juillet 2008

se détendre sur le web

Me voilà enfermée chez moi donc mon nouveau jeu après avoir passée en revue toutes les fiches des gens sur Facebook, c'est de lire/relire les histoires sur le site VDM (Vie De Merde) ou de noter les gens sur canonoucageot.com.

Moi ça booste ma journée enfin entre deux déplacements à cloche-pied pour pouvoir me deplacer!

mardi 8 juillet 2008

à méditer...


«Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre, ce soit encore la rêver.»

[ Marcel Proust ] - Les plaisirs et les jours

samedi 5 juillet 2008

Rançon ou pas : Libération d'Ingrid Bétancourt extrait du quotidien suisse Le Temps

La liberté d'Ingrid achetée à des déserteurs?



De 5 à 20 millions de dollars auraient été versés pour pousser des ravisseurs à déserter avec leurs 15 otages. Bogota nie avoir payé.

L'opération «impeccable», «100% colombienne», qui a permis la libération d'Ingrid Betancourt et de 14 autres otages de la guérilla, mercredi 2 juillet, cacherait d'importantes zones d'ombre. Selon les confidences d'une source proche du dossier, «au moins 5 millions de dollars» auraient été versés aux ravisseurs pour qu'ils acceptent de se rendre avec leur butin humain. Ces affirmations, faites au Temps, recoupent en partie une information de la Radio suisse romande (RSR) diffusée vendredi.
La RSR, qui cite une «source fiable» et «éprouvée», évoque la somme de 20 millions de dollars et ajoute que les Etats-Unis auraient été «à l'origine de la transaction». Le versement aurait permis à Washington de récupérer trois de ses agents, enlevés en février 2003 lors d'une mission de reconnaissance antidrogue, et libérés mercredi avec la Franco-Colombienne. Interrogé hier matin par la radio locale, le commandant en chef de l'armée colombienne, le général Freddy Padilla, a cherché à dédouaner les autorités de son pays: «Je nie que le gouvernement colombien ait payé un centime pour cette opération.» Son prestige est en jeu: deux jours plus tôt, il présentait l'opération, aux côtés du ministre de la Défense Juan Manuel Santos, comme un coup de maître de ses services secrets. Selon lui, depuis l'évasion de l'otage policier John Frank Pinchao, en avril 2007, les agents avaient avancé dans la localisation des kidnappés, infiltré leurs gardiens et même la direction des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) pour leur faire organiser un faux transfert d'otages. C'est seulement une fois montés dans un hélicoptère militaire, repeint aux couleurs d'une ONG «fictive» amie de la guérilla, que les ravisseurs auraient découvert la supercherie. «Je jure sur mon honneur qu'il aurait été encore plus destructeur pour les FARC que [des déserteurs] aient reçu 20 millions de dollars, insistait vendredi Freddy Padilla. Ça aurait été une incitation pour les autres.» Selon nos informations, le chef du groupe de ravisseurs, «César», officiellement arrêté en vol avec son second «Enrique», aurait en fait trahi. Sa compagne, connue comme «Doris Adriana», a été détenue le 2 février dans le cadre d'une opération conjointe des autorités colombiennes avec le FBI contre un réseau de trafic d'armes et de drogue des FARC. Arrêtée alors qu'elle montait dans un bus, près de la frontière vénézuélienne, elle a aussitôt dû affronter une demande d'extradition des Etats-Unis, notamment pour sa participation supposée à la capture des trois Américains. Mais c'est dans la prison de femmes de Bogota, le Buen Pastor, qu'elle se morfond depuis, et c'est là que les services secrets la travailleraient depuis des mois pour qu'elle «retourne» son compagnon. Par l'intermédiaire d'agents doubles, elle l'aurait finalement convaincu de déserter, peut-être avec son second, tristement connu par les otages sous le pseudonyme d'«Enrique» ou «Gafas». La promesse d'un avenir doré a sans doute pesé. Le paiement de récompenses en Colombie n'est pas un secret, mais au contraire une politique officielle du pouvoir. L'an dernier, le président Alvaro Uribe a créé un fonds de 100 millions de dollars pour les déserteurs qui se livreraient avec des otages. Le chef de l'Etat lui-même annonçait, le 14 juin, que les ravisseurs d'Ingrid Betancourt avaient contacté les autorités pour demander des garanties en échange d'une reddition. «Dites-leur qu'ils peuvent se livrer, qu'ils ne perdent plus de temps en coups de fil», répond le président devant les micros, en promettant argent, impunité et exil. Depuis, Juan Carlos Lecompte, l'époux de la Franco-Colombienne, s'attendait à une «bonne nouvelle» rapide. Ce scénario, certes moins glorieux que celui des barbouzes impeccables, n'en constituait pas moins un lourd revers pour la guérilla, et une victoire pour Alvaro Uribe. Pourquoi élaborer une mise en scène? Peut-être pour mieux soigner encore le prestige des autorités, en Colombie et à l'étranger, alors que la justice a brièvement mis en cause la légitimité du président pour une affaire de clientélisme. La cote de popularité déjà élevée du chef de l'Etat, applaudi unanimement dans le monde entier, a ainsi atteint le record de 91%, dans un sondage effectué au lendemain des libérations. Plus simplement, le ou les déserteurs ont aussi pu demander à protéger leurs proches, ou les agents de renseignement avaient besoin de discrétion pour mener à bien des opérations semblables. Le scénario a-t-il été trop fignolé, ou est-il totalement fantaisiste? «César», combattant aguerri, est apparu hier aux caméras boitant bas, le visage tuméfié: le résultat, probablement, de la rapide «neutralisation» à laquelle ont assisté les otages quelques instants après le décollage. Mais son avenir pourrait être moins sombre que sa mine ne le laisse paraître. Le procureur général colombien, Mario Iguarán, a rapidement évoqué la possibilité de lui attribuer des réductions de peine réservées aux déserteurs et démobilisés «s'il collaborait avec la justice». Les Etats-Unis possèdent également l'arsenal légal nécessaire à la réinsertion de «César» ou «Gafas». Un trafiquant de drogue colombien sanguinaire, Victor Patiño, extradé et condamné en 2002 à 16 ans de prison, aurait ainsi été intégré depuis quelques semaines à un programme de protection de témoins. «Ce qui veut dire que dans quelques mois, il aura un nouveau nom et un emploi, dans une ville seulement connue de ses proches», a révélé au quotidien El Tiempo une personne qui connaît bien «César». Un futur enviable pour les deux éventuels déserteurs, dont le chef de l'armée de terre colombienne, Mario Montoya, s'est empressé de dire que «leur extradition était pratiquement acquise». Par ailleurs, la sénatrice colombienne Piedad Cordoba, ancienne médiatrice entre la guérilla et le président Hugo Chavez, interrogée par le quotidien argentin Clarin, a affirmé: «Ceci n'est pas un sauvetage. C'est une opération de remise d'otages pour laquelle une rançon a été versée», tout en indiquant ne pas avoir de preuves tangibles, mais se baser sur les déclarations des autorités colombiennes.

la green attitud au travail


jeudi 3 juillet 2008

un petit medley de tata



Ca me gratte!

extrait

“Il n’y a pour moi dans le monde que les beaux vers, les phrases bien tournées, harmonieuses, chantantes, les beaux couchers de soleil, les clairs de lune, les tableaux colorés, les marbres antiques et les têtes accentuées. Au-delà, rien. J’aurais mieux aimé être Talma que Mirabeau parce qu’il a vécu dans une sphère de beauté plus pure. Les oiseaux en cage me font tout autant de pitié que les peuples en esclavage. De toute la politique, il n’y a qu’une chose que je comprenne, c’est l’émeute. Fataliste comme un Turc, je crois que tout ce que nous pouvons faire pour le progrès de l’humanité ou rien, c’est la même chose”
(G. Flaubert, lettre à Louise Colet, 6-7 août 1846)

Une historienne qui dépote!


Nana flingueuse

Claire Lemercier. Historienne, cette chercheuse dénonce la réforme du CNRS et rallie les médaillés de l’organisme, au grand dam de Valérie Pécresse, la ministre de la Recherche.

Ala voir ainsi, assise sur l’un des sièges en bois dispersés autour du «bassin aux Ernests» - la célèbre fontaine empoissonnée de la cour de l’Ecole normale supérieure, rue d’Ulm -, on pourrait la croire candide. Sans fard ni apprêts de costume, tout juste un très sobre collier. Pas de gestes calculés, ni de séduction langagière… Claire Lemercier, menue, semble incarner la fille gentille, sans mystère ni capacité de nuire. Valérie Pécresse, la ministre de la Recherche, aurait préféré que cela soit vrai.
L’enveloppe de douceur masque une détermination sans faille… et la capacité de cogner dur là où cela fait mal. Qu’est-ce qui pouvait faire mal à la ministre ? Démolir son antienne du moment : les opposants à sa réforme du système de recherche ne seraient qu’une poignée d’agités, de gauchistes invétérés, d’opposants professionnels, de has been des labos. Claire Lemercier vient tout simplement d’apporter la preuve du contraire. Cette opposition est large, et recrute massivement parmi l’élite de l’élite, ces chercheurs de tous âges et disciplines récompensés par leurs pairs et la direction du CNRS de ses fameuses «médailles» - de bronze, d’argent et d’or.
Tout part d’un courrier. Le 3 juin, Claire Lemercier reçoit une «gentille lettre signée de la main du directeur général du CNRS, Arnold Migus». Il lui annonce qu’elle vient de recevoir la médaille de bronze du CNRS. Une distinction qui honore quelques jeunes chercheurs dont le début de carrière dépote un max. D’abord, c’est une joie. «Je traversais une période de doute sur mes recherches, mon utilité sociale.» Puis, durant une semaine, une rumination. Recevoir cette médaille au moment où le système de recherche public est mis en cause, menacé d’éclatement, soumis aux pressions croissantes du pouvoir politique lui donne un goût amer.
Elle qui plaide contre la nouvelle ligne (projets à court terme, précarisation des emplois, compétition acharnée, élitisme renforcé) trouve alors une idée très «judo» : retourner son argument à l’adversaire. Vous vous gargarisez d’élite et d’excellence ? Vous prétendez réformer en leur faveur ? Eh bien, voilà ce que vous disent les élites et les excellents : vous avez tout faux !
Après quelques échanges avec des amis - un médiéviste, un physicien -, elle rédige un texte qu’elle veut «consensuel pour la communauté scientifique, mais très ferme sur le fond, qui réaffirme les trois valeurs fondamentales permettant un bon système de recherche : ladurée, la diversité, le collectif». A rebours du discours en vogue dans les cercles du pouvoir, son texte affirme : «Nous savons tous que la science ne se fait pas dans l’isolement et que, si nos parcours ont été jalonnés de concours sélectifs […], ce n’est pas seulement, ce n’est pas avant tout la compétition qui a produit nos avancées, mais la coopération avec nos collègues. Une recherche qui ne compterait que des médaillés comme nous, même s’ils étaient bien rémunérés et disposaient de tous les moyens souhaités, serait une recherche morte.»
Au moment de le mettre en ligne (1) pour collecter les signatures, elle avoue une double crainte. Que les non-médaillés, exclus, lui reprochent cette démarche. Que les médaillés, assurés de leurs positions quelles que soient les évolutions du système, refusent de s’y associer. Vaine inquiétude. Dès le premier jour, 150 signatures s’affichent. Des médailles d’or de toutes disciplines se rallient. Le médiéviste Jacques Le Goff, les glaciologues Claude Lorius et Jean Jouzel, le physicien Philippe Nozières, les biologistes Pierre Joliot et Piotr Slonimski, l’informaticien et musicologue Jean-Claude Risset. Quant aux médailles d’argent et de bronze, c’est un raz-de-marée : plus de 450, soit… «pratiquement la moitié des médaillés des dix dernières années». Le discours ministériel se trouve pris à son propre piège.
La piégeuse de ministre ne cachait pourtant pas son jeu. A 31 ans tout juste, son CV fait déjà mal. L’ex-«bonne élève mais un peu rebelle» s’était lancée à Sciences Po avec la vague idée d’une carrière de haut fonctionnaire européen. Une rencontre avec l’historien Nicolas Offenstadt la fait bifurquer vers l’histoire, et passer sa thèse sur celle de la chambre de commerce de Paris au XIXe siècle - vite transformée en livre. Elle est aussi auteure d’un manuel sur les méthodes quantitatives pour l’historien (avec Claire Zalc). Elle enseigne à l’Ecole normale supérieure et à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), dirige le journal Histoire et mesure, multiplie articles, séminaires, met son habileté en informatique au service de la mise en ligne des revues de sciences humaines.
Ce début de carrière fulgurant repose sur une tête bien pleine, bien faite… mais dénuée de l’arrogance classique des élites autoproclamées sorties des classes prépas. Normal, théorise-t-elle : «Au cœur de la recherche, il y a le doute, la mise en cause.» Nulle naïveté politique, non plus, dans son action. Frottée au syndicalisme étudiant, membre du Parti socialiste, et tout à fait consciente du bonus médiatique de la «fresh face» féminine qu’elle offre, c’est en toute lucidité qu’elle apporte sa pierre à la contestation.
En quelques instants de conversation, la solidité de l’intellect se dévoile. Voltigeant avec habileté des concepts historiques aux dernières passes d’armes entre spécialistes, elle n’hésite pas à tisser des liens entre disciplines éloignées - l’histoire et la physique -, autour du problème de «la preuve et de la vérité, donc de la possibilité même de la science». Si ses choix de sujets (chambres de commerce, juridictions prudhommales au XIXe siècle) ne rutilent pas, elle leur donne tout de suite une ampleur inattendue et une résonance actuelle. «Les discours politiques sont truffés d’idées reçues - "c’était mieux avant"… ou "ceci est archaïque" - que le matériau récolté par l’historien autorise à mettre en doute, contribuant ainsi au débat public.»
Pourtant, la simplicité affichée n’a rien d’affecté. Fille d’enseignants de province, à Bagnols-sur-Cèze (Gard), elle se revoit «malade», lors des «dîners à Versailles dans des apparts de condisciples de Sciences Po, avec caricatures de Faizant dans les toilettes», lorsqu’elle se demande si elle doit intégrer cette caste. Et se réfère, toutes proportions gardées, à l’expérience vécue comme une trahison de ses origines ouvrières racontée par la députée verte Aurélie Filippetti. Aujourd’hui, elle se félicite de sa capacité à naviguer d’un milieu social à l’autre, à côtoyer le «top du top» du Quartier latin et l’entourage populaire d’où vient son compagnon, ou à faire ses courses «à Auchan comme tout le monde». Un équilibre en grande partie dû à son aptitude à prendre vacances et week-end. Randonnées, natation, escalade, lectures de science-fiction, jeux de rôles… Si elle peut ainsi se vider la tête, et souvent trouver le plan d’un cours en faisant du sport, c’est qu’elle exécute le boulot avec rapidité. «De toute façon, je ne peux pas rédiger plus de six heures par jour.»
(1) http://medailles.recherche-enseignement- superieur.fr/
CF Libé 1er juil.

mercredi 2 juillet 2008

Et dans mon coeur il y a...

.... une paire de Jimmy Choo
allez je vais être patiente dans un 2 mois c'est mon anniversaire!

Horoscope juillet signe Vierge

"Vous êtes en train de sortir d’un long cycle d’analyse et pouvez enfin dire adieu à certains arrangements trop pesants pour vous concentrer sur des choses plus gratifiantes. Le 10, l’alliance du courage de Mars et de la sensibilité de Saturne en Vierge marque un vrai tournant. Oubliez tout sentiment de culpabilité et ne craignez pas de froisser la susceptibilité d’autrui. Le moment est venu de poser les fondations de l’avenir dont vous rêvez, même s’il s’agit simplement d’accepter une proposition, ou, qui sait, d’entamer un long voyage. Quelle que soit la situation, vous serez impressionnée par les résultats de vos efforts avant la fin du mois. "
je me trouve très en phase avec cet horoscope, moi qui suis sceptique d'habitude!
cf. Horoscope de vogue

la Tour de l'Europe


mardi 1 juillet 2008

Festival Ciné en plein air à la Villette!




Le Programme complet :

Mardi 15 juillet CINE - CONCERT

Louise BrooksLoulou Georg Wilhelm Pabst1929, 1h44 (Allemagne)
Création musicale et interprétation« Accompagnement musical EYA a écrit et interprète une musique aux accents funk, jazz et électro, résolument moderne dans le respect de la force tragique et émotionnelle de cet immense chef d’oeuvre de Pabst. »


  • Mercredi 16 juilletToshirô MifuneRashomon Akira Kurosawa1950, 1h28 (Japon)
  • Jeudi 17 juilletGreta GarboNinotchka Ernst Lubitsch1939, 1h50 (États-Unis)
  • Vendredi 18 juilletSamia Gamal et Farid El AtracheC’est toi que j’aime Ahmed Badrakhan1949, 1h42 (Égypte)
  • Samedi 19 juilletRobert De Niroet Sharon StoneCasino Martin Scorsese1995, 2h59, int. - 12 ans (États-Unis)
  • Dimanche 20 juilletMarlene DietrichAnge Ernst Lubitsch1937, 1h38 (États-Unis)
  • Mardi 22 juilletBill MurrayLost in translation Sofia Coppola2002, 1h42 (États-Unis)
  • Mercredi 23 juilletGary Cooper et Audrey HepburnAriane Billy Wilder1957, 2h05 (États-Unis)
  • Jeudi 24 juilletPenélope CruzOuvre les yeux Alejandro Amenabar1997, 1h57 (Espagne)
  • Vendredi 25 juilletNUIT CLINT EASTWOOD Le Bon, la brute et le truand Sergio Leone1966, 2h58 (Italie)Honky Tonk Man Clint Eastwood1983, 2h02 (États-Unis)Sur la route de Madison Clint Eastwood1995, 2h15 (États-Unis)
  • Samedi 26 juilletAmitabh BachanSholay Ramesh Sippy1978, 3h19 (Inde)
  • Dimanche 27 juilletClark Gable, Marilyn Monroeet Montgomery CliftLes Désaxés John Huston1961, 2h05, (États-Unis)
  • Mardi 29 juilletJohnny DeppCharlie et la chocolaterie Tim Burton2005, 1h56 (États-Unis)
  • Mercredi 30 juilletAlain DelonPlein soleil René Clément1959, 2h (France)
  • Jeudi 31 juilletElisabeth Taylor et Richard BurtonQui a peur de Virginia Woolf ? Mike Nichols1966, 2 h09 (États-Unis) int. - 12 ans
  • Vendredi 1er aoûtNUIT : LES FEMMES DE PEDRO :CARMEN PENELOPE, VICTORIA ...Attache-moi ! Pedro Almodóvar1989, h40 (Espagne)Volver Pedro Almodóvar2006, 2h (Espagne)Kika Pedro Almodóvar1993, 1h52 (Espagne) Int. - 12 ans
  • Samedi 2 aoûtGeorge ClooneyO’Brother Joel Coen1999, 1h45 (États-Unis)
  • Dimanche 3 aoûtMarlon Brando et Anthony QuinnViva Zapata ! Elia Kazan1951, 1h52 (États-Unis)
  • Mardi 5 aoûtGene TierneyLaura Otto Preminger1944, 1h28 (États-Unis)
  • Mercredi 6 aoûtBrigitte BardotEt Dieu créa la femme Roger Vadim1956, 1h35 (France)
  • Jeudi 7 aoûtHumphrey Bogartet Lauren BacallLe Port de l’angoisse Howard Hawks1945, 1h40 (États-Unis)
  • Vendredi 8 aoûtNUIT DU PARRAIN Le Parrain Francis Ford Coppola 1971, 2h55 Int. - 12 ans (États-Unis)Le Parrain II Francis Ford Coppola1975, 3h20 (États-Unis)Le Parrain III Francis Ford Coppola1990, 2h40 (États-Unis)
  • Samedi 9 août : Stars à la françaiseFanny Ardant, Emmanuelle Béart, Danielle Darrieux, Catherine Deneuve, Isabelle Huppert…Huit femmes François Ozon2002, 1h43 (France)
  • Dimanche 10 aoûtKatharine Hepburn et Gary GrantSylvia Scarlett George Cukor1935, 1h34 (États-Unis)
  • Mardi 12 aoûtJackie ChanPolice story Jackie Chan1985,1h40 (États-Unis/Hong-Kong)
  • Mercredi 13 aoûtHanna SchygullaLili Marleen Rainer Werner Fassbinder1980, 2h (Allemagne)
  • Jeudi 14 aoûtRita HayworthGilda Charles Vidor1946, 1h50 (États-Unis)
  • Vendredi 15 aoûtSharon StoneBasic Instinct Paul Verhoeven1992, 2h10 (États-Unis) int. - 12 ans
  • Samedi 16 aoûtGina LollobrigidaLes Belles de nuit René Clair1952, 1h29 (France/Italie)
  • Dimanche 17 aoûtHumphrey Bogart et Ava GardnerLa Comtesse aux pieds nus Joseph L. Mankiewicz1954, 2h08 (États-Unis)En introduction L’interview,Xavier Giannoli, 1998, 17’ (France)
UNE EXPOSITION DE PORTRAITS DE STARS
En partenariat avec Paris Match, «Les yeux dans les étoiles»est une exposition de photographies de stars extraitesdes archives du magazine. Sous la galerie de la Grande Halle,on croisera pendant tout le festival Brigitte Bardot, SharonStone, Elisabeth Taylor mais aussi Sophia Loren et JeanneMoreau, ou encore Gary Cooper et Jean-Paul Belmondo.